Le 23 mars dernier, Laurent Michel, directeur général de la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), était invité, aux cotés de Hélène Gelas, avocate associée au Cabinet Jeantet, et Pierre de Montlivault, président de la Fédération des services énergie environnement (Fedene), à échanger autour des nombreux sujets d’actualité du secteur de l’énergie. Avec la loi d’accélération des énergies renouvelables et nucléaire, la préparation de la loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC) ou encore la réforme du marché de l’électricité, l’acte 2 du plan sobriété était au centre des échanges.

«On est à un moment charnière où il faut continuer, en les aménageant, un certain nombre de modalités de gestion de la crise. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, souhaite ainsi lancer un deuxième acte du plan sobriété pour consolider ces résultats d’économie d’énergies. Cela permettra de mieux préparer notre sécurité hivernale et d’ancrer dans les pratiques un certain nombre d’actions de long terme comme la mise en place de la gestion intelligente des bâtiments ou bien l’accélération de l’investissement. Les plans de sobriété 1 et 2 font partie intégrante d’une vision à moyen terme, et ce n’est pas juste un passage d’un ou deux hivers. Un certain nombre d’enseignements et de prolongations de gestion de crise est à entreprendre, tout en finalisant dans les prochains mois les orientations à long terme à soumettre autour des dispositions législatives de la programmation énergie climat.

Les appréciations portées par les uns et les autres sur ce qu’il était possible de faire en termes de sobriété et d’efficacité renforcées, couplées à la décarbonation, sont désormais beaucoup plus appropriées. C’est un effet positif du coup de stress sur l’approvisionnement énergétique de l’année dernière. Il faudra également prendre en compte l’évolution des prix pour ajuster : les aides au consommateur, tout en protégeant les plus vulnérables de cette montée des coûts

Consolider la communication vers les collectivités et les ménages est nécessaire, mais égale ment autour d’un certain nombre de leviers d’investissement, de réglementation, de diffusion des bonnes pratiques pour ancrer les baisses de consommation et aller encore plus loin. Un plan de sobriété ne va en outre pas s’inscrire directement dans une loi, mais dans toutes les modélisations, on a besoin de baisser les consommations, en particulier fossiles, et de maîtriser les consommations électriques afin de pouvoir décarboner. On doit donc nourrir la crédibilité de la programmation par le plan de sobriété ».

 

Ecrit par Arnaud Bouisson/MEDDTL – EnergiePlus 15/04/2023

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